mardi 6 mai 2008

Mon histoire avec le thé, suite mais pas fin

- 19 avril -
J’en étais restée à cette nouvelle cataclysmique, le café m’était dorénavant interdit…. Je devrais désormais boire du thé. Ce fut l’occasion pour mon mari de me demander pour la énième fois de l’accompagner à Paris pour le WE. Il faut vous dire que pendant qu’il les passait là, je filais à Londres qu’à l’époque je préférais nettement. "Je te ferai découvrir une maison où l’on vend du thé en vrac". J’ai refusé, je n’étais pas encore prête à sacrifier un WE pour acheter du thé, fût-il en vrac. Nous sommes donc partis vers notre destin chacun de notre côté. Le dimanche soir, nous nous retrouvons et il pose devant moi un sac blanc, logo jaune et noir, je l’ouvre avidement (j’adore les cadeaux). Et je découvre 5 boîtes noires et rondes aux étiquettes surprenantes: Montagne d’Or (je connaissais le Triangle d’Or), Marco Polo (que vient-il faire ici celui-là me dis-je), Mahé (3e réflexion intérieure : que vient faire ici la capitale des Seychelles que nous avions visitée quelques mois auparavant), Earl Grey impérial (enfin quelque chose de connu) et un Darjeeling, je crois que c’était du Margareth’s Hope, ainsi que 2 filtres en nylon. J’étais à la fois curieuse et énervée : "et en plus ça va prendre de la place, tout cela". Je remercie bien sûr mon mari pour cette gentille attention mais je me sentais un peu piégée, je devrai me servir de tout cela. J’ouvre d’abord le sachet d’un des filtres, cela me faisait penser à ce que ma grand-mère employait pour préparer le café. Les odeurs, son regard bleu lumineux et les gaufres d’antan sont revenues à la surface, elle a quitté cette terre l’année de ses 94 ans en ayant bu du café toute sa vie, matin, midi et soir. Et moi j’en suis réduite à ne plus connaître ce bonheur ! Je reviens cependant à l’instant présent et, pour ne pas décevoir mon mari, j’ouvre le couvercle de la première boîte. Et ô surprise, un couvercle métallique me barre le chemin de son contenu, (et en plus ça fait boîte à conserve, de mieux en mieux). Vous voyez mon état d’esprit face à ce breuvage que ma mauvaise foi ajoutée à ma grande tristesse avaient déjà jugé. Je dois cependant à la vérité de dire que j’ai été assez heureusement surprise par le contenu de ces "cannettes". Puis vint la parole qui tue : "j’espère que le prochain WE, tu viendras découvrir cette boutique, il y a beaucoup d’autres boîtes de thé". Là, c’en était trop, j’imaginais l’amoncellement de ces boîtes, même pas très belles à mon goût, et ma réponse a fusé : "je me doute que cette boutique est pas mal, genre Fauchon sans doute, mais pour moi les épiceries, même de luxe, restent des épiceries". Nous avons donc continué à passer des WE franco-britanniques. Puis un jour…. Suite au prochain numéro.

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