mardi 5 janvier 2010

Europalia: de La Louvière à Morlanwez...

Aujourd’hui, ma jeune sœur - à peine rentrée du désert marocain et ses 25°- et moi affrontons ce froid de canard pour aller en Chine… où il fait encore plus froid (vous avez dit réchauffement climatique ?). Première étape, le Musée de la gravure et de l’image imprimée, rue des Amours, 10 à La Louvière. Et seule notre motivation nous a empêchées de renoncer ! Arrivées dans la ville sans encombre, nous devons faire face à des sens uniques, des déviations dues aux travaux et des indications quasi inexistantes, ce qui rend les renseignements fournis par le site du musée complètement caducs ! Mais nous sommes enfin arrivées simplement parce qu’on a laissé la voiture sur le parking de Colruyt et que nous avons continué à pied ! Nous avons bien fait de persévérer, l’exposition est vraiment superbe !Sur le thème des Coutumes et traditions du Nouvel An chinois, le rez-de chaussée est consacré aux estampes "Faire ses adieux au passé et accueillir le futur qu’on souhaite prospère, elles invoquent la sérénité et l’éloignement des esprits maléfiques". Le 2e étage est consacré aux cerfs-volants : "Prier pour la prospérité et la paix" (alors qu’au départ, "ils servaient les intérêts militaires"). La plupart de ces œuvres d’art ont pour sujet l’hirondelle qui est comme chez nous l’annonciatrice du printemps (et qui est aussi l’ancien nom de Bejing). Mais l’intérieur est souvent orné d’autres symboles ou personnages. J’ai particulièrement aimé cette "hirondelle" bleue. Magnifique sur un fond jaune, mais qui irait aussi très bien dans mon salon bleu-thé… Et toujours décorée de ces symboles de bonheur et de prospérité. Il y avait aussi des miniatures qu’on devait regarder à la loupe, impressionnant ! Le 3e étage, consacré à la broderie et au papier découpé fut l’apothéose. Les thèmes de ces broderies tournent autour de leurs activités quotidiennes. Voici quelques détails de cet art, un des plus anciens de Chine. Les techniques se transmettaient de mères en filles et la veille du Nouvel An, des broderies spéciales sont accrochées (près de l’autel familial entre autres) avec des motifs de souhaits pour l’avenir. Un papier découpé attire particulièrement mon attention.Il illustre une des scènes de ce livre dont j’ai déjà parlé le 13 décembre… Si je devais illustrer le concept "patience" ce serait à l’aide de ce découpage, combien de temps l’artiste a-t-il mis pour réaliser cela (et ce n’est que le tiers de l’œuvre). En voici un détail pour terminer. Terminer, non pas tout à fait, retournons vers la broderie. Voici une première nappe très colorée Et la deuxième, identique, avec les motifs inversés, mais à quoi servaient-elles donc ? A ça! Et toujours pour le nouvel An, les gens "posent pour le thé des nappes aux motifs délicats". C’est sur ceci que se termine notre première exposition. Maintenant, direction le Musée de Mariemont où nous commencerons par casser une graine à la cafétéria. La traversée du parc sous le soleil est magnifique et les hôtes de l’étang s’empressent à notre rencontre. C’est vrai qu’ils sont nourris par les très rares promeneurs, une erreur bien sûr, mais c’est tellement gai, surtout quand on voit les grands yeux ravis des petits-enfants… Première mauvaise nouvelle, la cafétéria est fermée la première semaine de janvier, et rien dans les environs ! Nous allons donc directement au 2e étage, celui des photos interdites dont j’ai parlé le 14 novembre. Mais vu de cet étage, voici quand même le pavillon japonais de thé situé au 2e. Nous nous y rendons donc, et là un fou rire : ma jeune sœur s’approche un peu trop près et une voix venue de nulle part lui dit : "Vous êtes trop près, reculez s’il vous plaît". Nous n’avons aperçu ni caméra, ni haut-parleur, ni être humain… (Le big brother local sans doute). Quelques très belles et très anciennes pièces. Une belle illustration de tout ce que nous avons admiré aujourd’hui et direction le sous-sol et la section Porcelaines de Tournai. Chaque fois que je viens dans ce musée, c’est un incontournable détour. Depuis des années, j’en rêve ! Cette pièce unique est … un cabaret à thé. C’est sur cet inaccessible rêve que nous quittons le parc, l’estomac dans les talons mais les yeux remplis de toutes les beautés vues aujourd’hui. Merci Vinciane d’avoir été mon chauffeur et d’avoir partagé avec moi ces si belles chinoiseries…

6 commentaires:

cathy a dit…

Tout d'abord une bonne et heureuse année 2010 avec beaucoup de voyage, avec et autour du thé....
Quelle belle expo je suis vraiment ravie de pouvoir "la voir" à travers vous, je m'impatiente de pouvoir vous rencontrer ( avec Framboise)mais en lisant votre blog on peut se faire une idée !!

Sylviane a dit…

chic je serai à Mariemond le 21 janvier j'en aurai des choses à voir et à enregistrer.
Déçue pour le pavillon de thé, on ne peut danc pas y entrer ? Bon, la cafétéria sera ouverte c'est déjà ça mais le thé est-il bon ??

Sylviane a dit…

Ah oui j'ai oublié il va falloir que mes amies Michèle et Lamu me tirent par le bras pour partir en laissant de telles broderies, un jour.... peut-être.... j'arriverai à faire quelque chose qui, vaguement, mais alors très vaguement, se rapporcheera de cela. Mais franchement je n'ai aucun espoir mon niveau est très loin du 100ème de ces brodeuses. Mais on peut toujours réver.

Francine a dit…

Attention, les broderies, c'est à La Louvière... Ne prends pas la brochure, je l'ai pour toi. A Mariemont, je suppose qu'il y a du thé à la cafétéria... mais je crains que ce soit des sachets... Si tu veux entendre LA voix, mets ton pied sur la "barrière" de bois...Bonnes visites!

Sylviane a dit…

Est-ce que je pourrai faire les deux dans la même journée ?
Et je vais poser mon pied sur la barriére car j'aimerai ça entre LA voix

Francine a dit…

Aucun problème, chère Sylviane! Les 2 musées sont à 10 minutes en voiture l'un de l'autre... Bonnes visites et que la voix soit avec toi!