vendredi 19 février 2010

Adieu chère Ghislaine, et merci...

C’était la cousine de mon mari, mais je l’ai toujours considérée comme ma belle-mère, que je n’ai pas connue. Elle et son cher mari ont toujours été là pour nous, tellement discrets mais si chaleureux et à l'écoute. C’est aujourd’hui qu’on l’a célébrée une dernière fois, "une célébration de reconnaissance pour le temps partagé avec Ghislaine de Cordes". Pas de lamentation (elle aurait détesté) mais des réflexions sur ce qui nous attend tous.

"La mort, si c’était…

Quelqu’un meurt,
Et c’est comme des pas qui s’arrêtent…
Mais si c’était un départ
Pour un nouveau voyage ?

Quelqu’un meurt,
Et c’est comme une porte qui claque…
Mais si c’était un passage
S’ouvrant sur d’autres paysages ?

Quelqu’un meurt,
Et c’est comme un arbre qui tombe…
Mais si c’était une graine
Qui germait dans une terre nouvelle ?

Quelqu’un meurt,
Et c’est comme un silence qui hurle…
Mais s’il nous aidait à entendre
La fragile musique de la vie ?"

Des tas de souvenirs me reviennent et tandis que je prépare un Pu Er, je pense aux Darjeeling que nous avons partagés… Je me prends à sourire. Ce thé a l'odeur de cette terre que tu aimais tant, je te revois dans ton superbe jardin nous montrant à Xavier et moi tes nouvelles plantations entre autres. Et je relis ce superbe texte hawaïen qu’elle aurait pu écrire elle-même :


"Quand je partirai…

Maintenant que je suis partie, laissez-moi aller
Même s’il me restait encore des choses à voir et à faire.
Ma route ne s’arrête pas ici.
Ne vous attachez pas à moi à travers vos larmes.
Soyez heureux de toutes les années passées ensemble.
Je vous ai donné mon amour et vous pouvez seulement deviner combien de boheur vous m’avez apporté.
Je vous remercie pour l’amour que vous m’avez témoigné.
Mais il est temps maintenant que je poursuive ma route.
Pleurez-moi quelques temps si pleurer il vous faut.
Et ensuite, laissez votre peine se transformer en joie car c’est pour un moment seulement que nous nous séparons.
Bénissez donc les souvenirs qui sont dans votre cœur.
Je ne serai pas très loin car la vie se poursuit.
Si vous avez besoin de moi, appelez-moi, je viendrai même si vous ne pouvez me voir ou me toucher.
Je serai près de vous. Et si vous écoutez avec votre cœur, vous percevrez tout mon amour autour de vous dans sa douceur et sa clarté.
Et puis, quand vous viendrez à votre tour par ici, je vous accueillerai avec le sourire et je vous dirai : bienvenue chez nous."
Merci ma chère Ghislaine pour tout ce que tu as été pour moi, pour nous…

8 commentaires:

VanessaV a dit…

Très émouvant et sensible hommage. Je ressens plus tous vos partages que tes larmes. Je me dis que même si elle est partie, tous vos moments ensembles restent présents et englobants d'amour.

Quelle belle image que cet arbre mort, tombé à terre, qui donne une graine dans une autre terre.
Très douces pensées

Francine a dit…

Merci Vanessa, c'est tout toi ce message, et il me fait du bien...

Et ta soeur a dit…

Partage de coeur car je sais combien vous lui étiez attachée tous les deux et combien elle tenait de place dans vos pensées !
Puisse-t-elle retrouver rapidement son cher mari.
Les multiples souvenirs heureux seront bientôt les plus doux. Recueillement avec vous.

Francine a dit…

Merci pour ce petit mot qui me touche, mais tu sais que pour moi, ceux que j'ai vraiment aimés ne sont pas vraiment morts. Peu de temps pour commenter plus, après ta fille hier, je reçois notre petite mère et je n'ai pas fini...

cathy a dit…

Dans cette situation trouver les mots adaptés sont souvent difficiles mais le texte Hawaien est si joli, on ressent beaucoup d'émotions positives.
Courrage....

F a dit…

Peut-être que ce qui fut, une seule fois,
la vie d'un homme

ne disparaît pas tout à fait, peut-être
que la terre garde en mémoire

la forme, la figure impalpable
de ceux qui s'en vont

qu'elle dérobe seulement leur image
à la corruption de l'air

les blessures ne guérissent pas, les remords
durent encore et les mensonges

mais une couche de silence
les recouvre

tout s'apaise
dans la profondeur.

(Claude Esteban, la mort à distance, Gallimard, 2007)

Framboise a dit…

Je ne sais pas ce qui s'est passé, mon prénom est tombé dans les oubliettes. Ca fait un peu "lecteur anonyme" et je n'aime pas cela.
Avec toi.

Francine a dit…

Merci à vous deux, Cathy et Framboise