samedi 22 octobre 2011

Comment exprimer tant de bonheur?

Hier soir, j’ai voulu rendre compte de cette première journée flamboyante, je n’ai pas pu, trop envahie d’émotions pour les transformer en mots. Et ce soir, c’est à peu près pareil. Alors ce seront plus des flashes que de longues phrases et j’espère que les photos les appuieront pour traduire ce vécu intense. Voyage rapide et sans encombre (merci à notre chauffeur).Nous déposons nos bagages à l’hôtel et première belle surprise, Françoise nous fait le cadeau de nous rejoindre, direction le Thé des Muses à quelques mètres de l’hôtel. Notre premier thé de la journée. Françoise et Nicolas ont de la chance pour leur première visite de Strasbourg, Françoise, l’autre, ma Cerise préférée, est une magnifique conteuse qui connaît tout de cette ville dont elle est tombée amoureuse (et elle n’est pas la seule…). Et moi, j’ai plaisir de la réécouter tant elle est passionnante. Sur la route de la deuxième étape "théinée", le Langage du thé, nous admirons ce superbe oriel typique d’ici. Nana nous offre une dégustation de la galette de Pu er Fong Ling de 1989. Gestes précis et harmonieux, comme chaque fois. Première infusion, très concentrée, pour faire ressortit la lourdeur de la matière. Dégustation que je trouve surprenante à la première gorgée mais la liqueur tapisse agréablement l’intérieur de la bouche. Concentration. La deuxième infusion fait ressortir les parfums subtils et la légèreté de cette galette, nous explique Nana. J’ai un peu de mal, le palais est à ce point imprégné de la première qu’il m’est difficile de percevoir la subtilité. Tout en préparant la 3e infusion, Nana nous conseille de pousser jusqu’à 6 puis de laisser reposer les feuilles pendant une quarantaine de minutes avant de reprendre l’infusion. Mais tellement prise par l’ambiance et les réactions non verbales de mes compagnons de thé, je n’ai pas demandé pourquoi… Il faudra donc que je revienne."Objets inanimés, avez-vous donc une âme…"Ce qui est certain, c’est qu’ils ont un impact sur ceux qui les admirent. Françoise a trouvé une très belle coupelle évoquant une mare dont émerge un buffle. Et ces objets superbement bleus… qui n’ont pas quitté leur place. Après quelques achats, nous nous dirigeons vers la Galerie du Passage. Au programme : voyage au pays des Pu Er. Cela promet d’autres émotions gustatives. Belle ambiance créée par des objets sobres. Présentation des différentes formes de Pu Er. Et de leur conditionnement. Nous sommes pendus à ses lèvres et une disciple, particulièrement studieuse, s’applique. Nous apprendrons bientôt que c’est inutile, tout se trouve sur ce document très bien construit, griffé Nikosan. Premier Pu Er, un Feng Qing récolté au printemps passé, issu de théiers de mille ans, cultivés par l’homme puis laissé à l’abandon jusque récemment. On découvre le parfum des feuilles et 3 infusions aux paramètres précis : 5 g, 30 cl, 2’ – 2’ 30’’. Avant d’observer les feuilles infusées, grandes et assez coriaces. J’en reparlerai, j’ai beaucoup apprécié ce Pu Er et j’en ai ramené et j’ai hâte de prolonger ce moment. Je ne vais pas décrire tous les thés présentés, mais j’ai beaucoup apprécié la démarche de Nikosan qui a choisi d’illustrer son propos par un exemple représentatif, ici une galette Shu. Dernière présentation : 2 galettes de même terroir, même procédé de fabrication, l’une de l’année et l’autre plus ancienne.L’atelier touche à sa fin, le bonheur de ce partage se lit sur les visages. Nikosan est un être généreux et modeste qui a l’art de partager sa passion. Merci à toi cher Niko. Au moment de partir, je découvre ces objets qui ont sur moi un effet immédiat : je les sens "vivants". Ils ont une âme : "qui s’attache à notre âme et la force d’aimer". Je n’ose les toucher mais je les dévore des yeux. En écrivant cela, je retrouve cette émotion si forte qui ne m’a quasi pas quittée depuis. Je vais donc arrêter ici, le récit de cette première journée faite de rencontres, de regards croisés, de partage. De sérénité également. Merci la vie et mes compagnons du thé. A demain.

6 commentaires:

Nicolas a dit…

Bonjour Francine,

Merci de mettre en ligne cet article tant attendu.

Je suis tombé amoureux de Strasbourg, et tu y es pour quelque chose. C'est certain.

Un weekend chargé et rempli de rencontres et d'émotions.

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Le Langage du thé où chaque recoin est un hymne à la beauté. Nana est un personnage incontournable.

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Nikosan un autre personnage incontournable. Oui, Niko une autre visite sur Strasbourg ne se fera pas sans te (re)voir encore.

Merci de ton accueil, de ta sympathie. Si tu lis ses ligne, sache que j'ai apprécié ton atelier sur le Pu'er.

A demain Francine

Nicolas et Françoise

David a dit…

Je connais cette galette que tient Nikosan. Excellent choix ! ;-)

Merci du compte-rendu.

BrigitteD a dit…

Super votre voyage , et quelle dégustation , un bonheur !

Francine a dit…

@ Françoise et Nicolas: ça y est, vous avez le virus, je ne suis pas étonnée, je vous avais prévenus...
Connais-tu aussi la galette Nikosan? Elle vaut le détour!

@ Brigitte: une prochaine fois avec toi?

Nicolas a dit…

Bonjour Francine,

Ben oui, on a le virus, on est totalement contaminé.

Nous n'avons pas encore pris le temps de gouter la galette de Nikosan que nous lui avons acheté.

Peut-être un compte rendu dans un prochain article verra le jour.

Nicolas

Francine a dit…

@ Françoise et Nicolas: un virus impossible à éradiquer... surtout quand on ne fait aucun effort! Quant à la galette de Nikosan, je vais essayer de la garder un certain temps, jusqu'à ce que je ne résiste plus du moins, cela durera ce que cela durera!