dimanche 7 octobre 2012

Quel beau dimanche pour la saison, comme dirait Brel...


Quelle jolie surprise ce matin, un timide soleil qui rend l’automne tout à coup presque beau. J’ai envie de continuer à voyager et de me remémorer les beaux souvenirs qui y sont liés, ce sera donc le fil conducteur du choix des thés du jour.
A commencer par un thé corsé, le Royal London Blend de Tea Palace et les souvenirs qui l’accompagnent ! http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/05/vendredi-13-premier-jour-de-bonheur.html. Ce n’est pas un thé aux saveurs subtiles mais il a une qualité, réveiller mes neurones encore endormis à cause d’une nuit agitée. Hier soir, au moment où j’en étais quasi à la fin de la  rédaction de mon billet du jour, il y a eu une coupure de courant… Je travaillais sur "mon vieux" PC, sans enregistrement automatique, tout a donc été effacé en 3 secondes, je passe sur mon état, du genre Pitbull qui fait carême et ramadan en même temps ! Cette belle boîte est vide maintenant mais cela tombe bien,  il faut faire de la place, je serai bientôt à Paris… Après un petit tour de jardin, retour dans mon cocon pour la suite du voyage. Des tas d’envies m’envahissent, bien sûr, chaque tasse de thé est un voyage. Mais il faut aussi les souvenirs...
 C’est en regardant ces théières que me vient une idée. 
 Je veux infuser à nouveau ce Daehsen Nokcha de ThéÔdor. En zhong cette fois. Quel rapport avec ce type de préparation ? Aucun apparemment, sauf que… Mais d’abord l’histoire de ces théières. Je commence par la théière bleu roi : je l’avais repérée à LA crèmerie, elle m’avait tapé dans l’œil mais j’ai résisté, non pas parce que je suis raisonnable mais que j’étais déjà hyper chargée et surtout parce que je n’ai plus de place et que je me suis jurée d’arrêter ma collectionnite aigüe. Mais déjà dans le Thalys de retour, j’avais des regrets… Alors, faisant fi de ce serment idiot, je me suis juré de la faire mienne si elle était encore dans la boutique lors de mon prochain voyage, j’étais certaine qu’elle m’attendrait. Et effectivement, elle m’attendait, c’est un signe, non… Après avoir fait provision de feuilles, je la prends et au moment où l’adorable Sylvie veut l’emballer, j’entends une voix connue lui dire « vous emballerez celle-là aussi, elles sont jumelles, pas question de les séparer »… J’ai eu beau protester, rien n’y a fait. Me voilà donc avec un cadeau de plus. http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/cela-commence-fort.html . En relisant le billet je suis prise d’un irrépressible fou rire : ce jour-là j’étais à l’Auberge du Bonheur, il y a 2 jours, à l’Auberge de l’Ange gardien. Revenons à nos théières : jusqu’ici ni l’une ni l’autre n’avaient été baptisées.  Ce cadeau fou le sera aujourd’hui, cette théière va me servir de tetsubin, c’est quand même beaucoup plus joli qu’une bouilloire et le métal retient la chaleur !
En ouvrant la belle, surprise, ce n’est pas du thé mais un papier qui est posé dans le filtre, peut-être un billet doux… Presque ! L’historique de cette théière, et j’aime les histoires. "Cette théière ThéÔdor a été réalisée dans la plus ancienne Maison du Japon. Elle est la réplique de très anciens dessins retrouvés dans les archives de cette Maison. Elle a été adaptée aux nécessités d’hygiène et de tolérance de notre temps. Nous vous conseillons d’en prendre soin en observant ces quelques principes de base qui vous permettront de la conserver en excellent état." Ce n’est pas vraiment une histoire malheureusement, cela m’apprendra à confondre historique et histoire… Mais la dernière phrase m’a fait sourire, elle sent le mode d’emploi… Et pas n’importe lequel ! Comme introduction, le traditionnel Avant la première utilisation… La première phrase ne me surprend pas, il s’agit de remplir la théière d’eau bouillante, de la vider. Et de l’essuyer immédiatement, rien de bien neuf. Par contre, le dernier point me surprend : recommencer 3 à 4 fois cette opération avant utilisation. D’abord pour moi ce sera 3 fois et c’est plus qu’assez, mais pourquoi cet acharnement ? Cependant en lisant les conseils, je ne suis pas au bout de ma stupeur et je me demande ce qu’avait bu le rédacteur de cette prose… "Ne mettez jamais votre théière sur le feu vif ou doux », « éviter tout contact avec du sel et de l’huile". Zut alors, moi qui envisageais éventuellement d’infuser les feuilles dans de l’huile salée, je dois y renoncer, quelle tristesse… Mais en lisant l’euphémisme du dernier conseil, fou rire : "L’utilisation du lave-vaisselle est déconseillée"…Rezut, ilfaudra donc que je change mes habitiudes!...
Je peux enfin entrer dans le vif du sujet, déposer les belles dans le zhong préchauffé. Ma patience a été mise à rude éprueve!
 Et humer ces parfums frais avant de reposer le couvercle.
 J’ai hâte de porter cette liqueur à mes lèvres après tous ces efforts… Et  me remémorer  tous les beaux souvenirs qui y sont intimement liés.
Troisième infusion, les feuilles ont pris possession de tout l’espace.
 Admiration avant dégustation,
soleil dehors, soleil dans le bol et soleil dans mon cœur, bonheur, émotions et douce nostalgie. Je tente un 4e passage, l’astringence est très présente maintenant, cela met du piquant dans mes souvenirs.
En regardant une dernière fois ces belles qui ont tout donné, je pense avec reconnaissance à mon généreux donateur, merci cher Guillaume. J’ai mesuré la température de l’eau, elle n’a pas changé, mon idée était donc bonne.
Avant de la ranger à côté de sa jumelle, je retourne le couvercle, heureusement que je ne l'ai pas fait à chaud, il est très beau mais quelle galère pour le remettre comme il faut, aucune prise...
 Il fait de plus en plus beau, plus lumineux encore : le ciel, bleu pâle ce matin, est devenu plus intense, et il fait très doux. Après une longue promenade digestive, me revoilà dans mon cocon.
Avec ce Thé des Princes de ThéÔdor. J’avais, grâce à mon amie Michelle,  découvert l’Oolong au Ginseng à la Magie du Thé à Namur. Si elle ne me l’avait pas fait goûter, je ne l’aurais jamais acheté mais, dès la première gorgée j’ai été séduite. Je l’ai surtout infusé en thé glacé, je n’en avais plus. Chaque fois que je le prépare, je ne peux m’empêcher de comparer les feuilles sèches à ce surprenant Yu Zhe, beau cadeau de Vanessa, dont je parle ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/11/un-oolong-trs-spcial-le-yu-zhe.html .
 Infusion en petite théière transparente pour voir comment vont se développer ce qui ressemble fort à des œufs de têtard.
Temps d’infusion assez long : 6 à 8 minutes. J’ai le temps d’arranger les petits dahlias soleil ramenés du jardin.
J’ai transvasé ce beau liquide brillant et coloré dans mon biberon qui me servira ici de thermos. En savourant ce nectar, j’écoute des chants grégoriens, cette musique m’apaise et me fait déjà penser à Noël.
Les feuilles ont commencé à s’ouvrir, attendant que l’eau suivante fasse découvrir toute leur beauté.
Magnifique couleur de ce "parfum qui se boit". Et que dire de toutes ces saveurs subtiles, émotions gustatives...
Cette fois les belles se sont presque toutes épanouies.
 Emotion pas uniquement gustative… Que la nature est belle ! Je pense qu’elles n’ont pas encore tout donné, mais j’ai de la visite, je dois donc descendre, et j’ai la table à dresser, j’essayerai ce soir une troisième infusion. Changement de programme, les citadins ont décommandé leur visite préférant une promenade en forêt. J’en profite pour faire de même tout en restant ici, le fond du jardin ressemble à la forêt, normal ce terrain en faisait partie. Je respire cet air pur et vivifiant tout en admirant sans me lasser cette nature si belle, si généreuse, je ne pourrais pas m’en passer.
 Après le souper, retour à l’essentiel… Je suis curieuse de goûter cette troisième infusion. J’ai le temps de découvrir ce que ThéÔdor dit de ce thé qui reste pour moi assez mystérieux "Cet Oolong parfumé à l’origine est tout simplement, sans pareil et cette plantation produit exclusivement ce thé depuis des générations, selon un savoir-faire ancestral. Le Ginseng est intégré au thé par vapeur, l’amidon compresse les feuilles et confère au thé cet aspect particulier. Cette épice du bout du monde, cette racine, est très utilisée en Orient, dans toutes les cuisines car elle offre mille vertus thérapeutiques dont une plus particulière dont les femmes et les hommes en apprécient les bienfaits, mais je n’en dirais pas plus....." Cela se passe de commentaire, mais je souris en imaginant que certains vont se précipiter sur ce thé miraculeux, pour l’employer en cuisine évidemment !... A quoi pensiez-vous donc ?!?
 Une musique et un livre de méditation, je savoure cette liqueur, moins sucrée mais toujours très douce.
Je suis impressionnée par le parfum qui se dégage encore des feuilles. N’auraient-elles pas tout donné ?
Une seule manière de le savoir, les infuser toute la nuit…
 J’ai passé une merveilleuse journée faite d’émotions intenses, de souvenirs forts, un beau voyage au pays de la nostalgie.  Et je voudrais terminer ce billet par cette superbe photo trouvée sur FB. Le texte correspond bien à ce que j'ai vécu aujourd'hui. Merci Bernard de m’avoir appris comment la transférer… Ah si tu pouvais te mettre au thé, nous passerions beaucoup plus de temps ensemble ! Je suis tout à fait détendue, demain si tout va bien je recommencerai le billet perdu, j'y tiens, il rendait hommage à des bloggeurs qui ont une vision tout à fait particulière du thé, je pense entre autres à Lihua...

2 commentaires:

BrigitteD a dit…

Magnifiques tes 2 théières jumelles !
Moi aussi j'apprécie ce thé "OOlong ginseng " très doux , a un coté "réconfortant , cocooning ....

Francine a dit…

Moi aussi je les aime mes jumelles! Et tu as raison, cet Oolong fait très cocooning! Bonne fin de soirée, biz