dimanche 24 février 2013

Un week-end surréaliste, tout en contraste

Hier, j’avais décidé qu’après la corvée courses, je passerais le week-end dans mon salon bleu-thé, loin du monde : samedi musique, lecture, méditation, thé et dimanche, un billet sur les tisanes et préparation de l’atelier-dégustation thé à Andenne. Il n’en fut rien, une hallucinante proposition de mon mari en a décidé autrement… Je dois remplacer la hotte qui fait un bruit d’avion au décollage mais je dois aussi me résoudre à remplacer ma cuisinière, alors que les taques sont encore parfaites, le four de cette vieille compagne de plus de 20 ans fonctionne encore mais montre des signes de fatigue et d’usure, il n’est malheureusement plus vraiment fiable. Cela ne pressait évidemment pas, Xavier en a décidé autrement. Non seulement, il voulait que cela se fasse ce samedi mais de plus, il voulait m’accompagner « parce que je te l’offre et que j’ai une petite idée.» Ma stupeur passée, j’ai accepté. Bien mal m’en a pris… Si j’étais allée seule, c’était l’affaire d’un quart d’heure grand max, je voulais exactement la même. Nous voilà donc dans un premier magasin, et là j’entends mon mari demander au vendeur de lui montrer les plaques à induction et les fours encastrables, je ne veux ni l’un ni l’autre, et jusqu’à plus ample informé, c’est moi qui cuisine! C’était donc cela son idée… Pauvre Doudou, il n’a pas de chance, déjà j’ai du mal à accepter les cadeaux, surtout de ce type-là mais en plus sa réflexion m’a achevée, "je veux que tu aies le nec quand je serai mort." Là, je ne rigolais plus du tout, je commençais à être en manque… de plus, le vendeur ne me plaisait pas, nous sommes donc sortis pour nous rendre dans mon magasin habituel où j’avise un vendeur, je lui demande s’il a des cuisinières Bosch avec four à chariot (je n’en veux pas d’autre). Il m’annonce que dans cette marque, cela ne se fait plus mais il y a l’équivalent en Siemens. Je vais voir, elle me convient, OK, c’est vendu. Là, intervient mon mari en me disant que je ferai ce que je veux mais … il voudrait quand même avoir des renseignements sur les engins précités, et c’est reparti pour un tour ! Pendant ce temps, je vais jeter un œil sur les hottes pour constater que la mienne est vraiment une antiquité, j’en choisis une au hasard quand mon mari m’appelle car après avoir discuté avec ce vendeur à la patience archangélique, me propose un modèle bien plus puissant, bien plus ceci, bien plus cela, je ne discute pas, on prend, je n’avais jamais passé autant de temps dans ce genre d’endroit, j’avais hâte de quitter les lieux… sauf que. Nous allons nous asseoir pour finaliser l’achat quand mon mari constate qu’il est tout près des frigos américains. 
Nous en avons un depuis une quinzaine d’années, je ne comprenais donc pas son intérêt soudain pour la chose, cela commençait à drôlement m’énerver. Je serais partie si nous n’avions pas eu la mauvaise idée d’aller en une seule voiture pour une fois ! Moralité, j’étais coincée mais j’étais à mille lieues d’imaginer la suite… Il en a aussi acheté  un neuf pour les mêmes raisons ! J’aurais voulu me fâcher mais il avait l’air si heureux que je n’ai rien dit pour ne pas gâcher sa joie. 
Après avoir préparé le dîner-souper, j’ai passé la soirée dans mon cocon en partageant symboliquement cette Tisane de l’Abbaye  avec deux êtres qui me sont très chers. 
Le breuvage très doux et la musique de Bruch m’ont vraiment bien détendue. 
Ce matin, elle était là 
comme un linceul, mais cette fois, cela m’est égal, je passe la journée dans mon cocon ! 
Mais avant cela, le petit déjeuner avec mon mari et un drôle d’oiseau. 
Première partie du programme : thé et musique : le thé, un Tumsong issu du Jardin des cœurs heureux griffé ThéOdor. La musique, le Grand Jacques. Pendant près de 3 heures, à l’écoute de ce poète visité, écorché vif mais si touchant, me reviennent de merveilleux souvenirs d’adolescence, avec mon amie Chantal principalement, cette époque où nous refaisions le monde ; nous connaissions par cœur ses chansons, que nous jouions à la guitare. Emotions intenses, pendant ses derniers jours l’année dernière, elle a souhaité que nous revisitions cette période folle, pas facile mais tellement excitante… Trois théières plus tard, le cœur heureux, je passe à la deuxième phase : thé et lecture. 
Changement de décor, un Houjicha griffé Tamayua infusé dans cette jolie théière japonaise. C'est un très bon thé de lecture.
Pour accompagner la lecture de La tuile de Tenpyô de Yasushi Inoué. 
C’est la 4e de couverture qui m’a décidée, j’aimais aussi les branches de cet érable japonais… J’aimais l’idée de cette quête évoquée brièvement d’autant que la 3e phase de mon plan est la méditation. Je dois avoir un vrai problème avec la littérature japonaise, je ne suis pas du tout rentrée dedans… Je le reprendrai plus tard, j’espère que j’accrocherai alors, ce ne serait pas la première fois, déjà avec Le Maître de Thé du même auteur, j’ai dû m’y reprendre à 2 fois : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/07/il-y-un-temps-pour-tout-et-je-netais.html . Je m’apprêtais à entreprendre la 3e partie du programme, la méditation, quand mon mari est arrivé en me disant qu’on me demandait au téléphone et que je ne serais pas déçue. Dois-je préciser que cet engin n’a pas droit de cité dans ce lieu hors du temps ? Je descends donc au galop me demandant qui je trouverais à l’autre bout du fil, j’ai tout imaginé sauf cela : c’est Gabrielle que j’ai encore de temps en temps au téléphone, qui m’annonce que 2 anciennes collègues voulaient me parler… je ne les avais plus ni entendues ni vues depuis 30 ans. D’autres intenses émotions ont nourri ma méditation…, on a décidé de se revoir dès qu’il ferait meilleur. Décidément, c’est la journée des beaux souvenirs. 
Après ce moment de nostalgie, préparation du billet sur les tisanes, appelées Herbes fines par ThéÔdor dont les écrins sont des boîtes bleues, de quoi me faire craquer. Je ne parlerai plus de la Tisane de l’Abbaye, voir ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/12/premier-jour-de-lhiver-et-dune-nouvelle.html mais de 2 autres, la camomille et la verveine. Le livre, je l’ai depuis le siècle dernier mais si j’ai regardé toutes les superbes photos, je n’avais lu que les quelques pages consacrées au thé. Pour chaque herbe, on pourra découvrir 3 côtés : jardin, tisane, beauté, je ne m’attarderai qu’à ce qui est dit de la tisane. 
Je commence par la camomille dont j’ai déjà parlé aussi (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/01/a-chacun-son-metier.html ). Voici ce qu’en dit ThéÔdor : "Elle a la couleur du soleil, de là d’où elle vient ! Cette tisane digestive, souvent rangée dans « les boissons de grand-mère », est pourtant aujourd’hui omniprésente dans nos produits du quotidien et prisée par de nombreux amateurs de tous âge. La raison en est très simple : La réputation de cette plante n’est plus à refaire, tant on lui prête des principes énergisants, analgésiques, digestifs, anti-inflammatoires, pour ne citer qu’eux …
Chez Theodor, nous l’aimons depuis toujours, et nous vous proposons les plus jolis boutons de cette plante radieuse.
Temps d’infusion conseillé : de 4 à 6 minutes avec une eau à 85°c."
Qu’en disent les auteures du livre. "Prises en infusion, les fleurs de camomille sont connues depuis toujours pour leurs vertus toniques et stomachiques. Elles apaisent les digestions difficiles, calment une migraine naissante et diminuent les petites fièvres."  Plus loin il est dit que "pour adoucir son incontestable amertume, il ne faut pas hésiter à édulcorer l’infusion avec du miel ou du sucre", je suis étonnée, je n’ai pas du tout perçu cette amertume, question de dosage peut-être. Une pause pour préparer le souper et le partager avec mon mari. 
Je passe maintenant à la verveine. Pour ThéÔdor : Le saviez-vous ? On la surnomme aussi "L’herbe de Vénus"Cultivée depuis l’Antiquité, on attribue à la Verveine mille vertus : lutte contre les migraines, la nervosité, tonique circulatoire, douleurs gastriques, rhumatismes … Mais elle est surtout connue pour ses bienfaits apaisants, pour s’offrir un petit moment de pause confortable. Cette plante se consomme tout le temps, et de toutes les façons : peut-être une des herbes les plus aromatiques de toutes les plantes, elle vous ravira aussi bien en infusion qu’en cuisine ou en feuilles dans votre bain !
Temps d’infusion conseillé : de 4 à 6 minutes avec une eau à 85°c."
 Et le livre, moins complet : "Elle possède des vertus légèrement sédatives et apaise les maux dus à une mauvaise digestion". On signale toutefois "qu’il ne faut pas en abuser, car à haute dose et en cas de prise prolongée, la verveine peut provoquer une irritation de l’estomac".  Rien par contre sur sa saveur ni sur le dosage. Je l’ai trouvée amère, je pense qu’il s’agit aussi d’une question de dosage, je recommencerai. Pendant tout ce temps, j'ai eu une pensée émue pour ma filleule, clouée au lit par une grippe canon, courage ma Puce, pense à samedi prochain! Ici s’achève un week-end inattendu, surprenant mais finalement plein d’émotions. Je ne parlerai pas ici de mes aventures avec Pay Pal et un virement européen, c’est un message codé, tout est rentré dans l’ordre maintenant, il me suffit d’attendre la suite…  

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