mercredi 17 avril 2013

Les jours se suivent, les thés aussi…

Avec la douceur de l’air, mes batteries se rechargent, des envies reviennent, le bonheur est simple comme un rayon de soleil, il me booste le moral.
Mardi, certaine de pouvoir passer l’après-midi sur ma terrasse, j’ai infusé le même thé à chaud et à froid.
Infusé à chaud ce Great Hunan vert griffé ThéÔdor a une jolie couleur jaune pâle et des notes très douces. C’est un « vieux » thé de l’année dernière mais il est encore très vert pour son âge…
Je ne l’ai pas encore infusé à froid, je suis curieuse de le découvrir. Malheureusement, il faisait trop frisquet et gris l’après-midi pour me prélasser sur ma terrasse. Je n’avais pas de plan B mais j’en ai trouvé un : vider ma garde-robes des vêtements d’hiver, les monter au grenier ; vider les penderies de ce lieu et les descendre. Et le thé glacé ? Ce sera un thé au grenier, une grande première ! Cela dit, il me surprend, il est d’une impressionnante suavité, émotion gustative évidente d’autant que je revisite mes boîtes à chaussures remplies de vieilles photos… souvenirs, souvenirs. Après 4 heures, je file voir mon amie Muriel, à part des ecchymoses, elle s’en sort finalement bien. Mais je suis furieuse quand elle m’apprend qui est ce jeune chauffard, récidiviste qui a trafiqué son scooter ou sa « mob »pour le rendre plus performant ! C’est un jeune mineur nanti du quartier, ses parents sont dépassés ; la première fois, il n’a eu qu’un avertissement, et cette fois mes copains n’ont pas voulu porter plainte par compassion pour les parents... Mais nous avons surtout parlé de l’attentat de Boston où réside un de leurs enfants depuis près de 10 ans. Sa sœur et lui participent chaque année au marathon mais, très sportifs tous les deux, ils avaient franchi l’arrivée bien avant la première explosion. Bel échange sur ce drame incompréhensible et abject qui visait des personnes pacifiques assistant ou participant à un évènement sportif.
Ce matin, il fait très doux mais le ciel est encore tout gris.
Je retiens la douceur et choisis mon premier thé en accord : un Bai Mu Dan griffé Terre de Chine.
Les feuilles sèches sont impressionnantes, à la fois très longues et plates, parsemées abondamment de bourgeons duveteux.
Infusé dans une théière en porcelaine posée sur mon bateau à thé en porcelaine.
Tout en savourant ce nectar, à la saveur envoûtante qui s'accorde bien au parfum capiteux de ce bouquet, je me revois achetant ce thé en novembre alors que pour moi, c’est typiquement un thé d’été, mais j’en avais besoin pour une recette : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/11/dans-les-brumes-dun-doux-samedi-dautomne.html,
Et je vais l’infuser également à froid parce que aujourd’hui, c’est certain, je passerai l’après-midi au soleil…
Je multiplie les passages, c’est de loin le meilleur thé blanc que j’aie jamais bu, même le Yin Zhen !
 En observant ces superbes feuilles infusées, je me rappelle une comparaison entre 2 Bai Mu Dan.  http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/04/encore-une-belle-experience.html. Je ne m’explique pas bien la différence entre les feuilles de ces 2 derniers et celui-ci. A 14 heures, je m’installe sur la terrasse, thé, bouquin, jumelles, crème solaire et … je me réveille à 16h45, je n’ai rien à envier aux écrevisses mais comme je n’ai pas de carapace, ma peau est douloureuse, qu’est-ce que cela aurait été si j’avais oublié la protection ! Une seule solution, du yaourt… grec ! C’est magique, d’une efficacité redoutable comme l’est l’odeur qui se dégage. Je connais ce remède naturel depuis les années 60, lors de mon premier séjour dans les Cyclades, je logeais chez une dame adorable à Parikia, et à l’époque, j’ai découvert une huile de bronzage typiquement grecque : huile d’olive et citron, mais sur ma peau très claire cela a fait des dégâts, je suis revenue vraiment brûlée et c’est Ana qui m’a soignée avec ce fameux yaourt ! Je vous recommande ce remède mais je vous conseille un accessoire très utile, le pince-nez utilisé normalement en piscine… Sans lui, l'odeur est quasi insupportable.
Il n’y a pas que moi qui aie pris le soleil trop longtemps, il était chaud quand je me suis réveillée, je viens de le goûter froid à nouveau, cela n’a plus rien à voir avec les saveurs subtiles de tantôt mais un goût puissant de paille et un goût désagréable que je ne parviens pas à définir.
J’admire ce beau coucher de soleil malgré ce qu’il m’a fait subir aujourd’hui. Et vive le yaourt grec…

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