mardi 13 août 2013

Le jour d'après...

Depuis hier, cette maison est redevenue très calme, un peu trop calme pour moi. L’avantage est cependant que je peux à nouveau me livrer à mes rituels dans mon salon bleu-thé, devenu un temps salon de jeux, de babillages, de vocalises, de rires et parfois aussi de pleurs à chaudes larmes, ces gros chagrins de bébé qui font si mal au cœur des grands. Il ne fait pas encore bien doux, j’ai eu envie d’un thé qui réchauffe le corps et le cœur. 
Le corps parce que le Jin Ya Hong Cha griffé Magie du Thé est, comme son nom l’indique, un thé rouge, le cœur parce que c’est un des cadeaux de ma chère Fanou et qu’il me rappelle une fabuleuse journée, j’ai hâte de la revoir ma famille d’adoption, ce sera pour très bientôt ! (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/07/un-week-end-historique.html ). 
Les feuilles sèches portent bien leur nom, pointes d’or et le léger parfum boisé  qui s’en dégage me fait déjà saliver.
Infusées en théière transparente pour les voir danser, elles dégagent ce parfum si typique des thés du Yunnan.
La liqueur ambrée est lumineuse. La saveur, à la fois douce et corsée m’a donné un choc, elle me rappelle celle du Yunnan Golden pearls griffé ThéÔdor, émotions gustatives intenses et pas que…
Deux passages plus tard, les saveurs sont plus prononcées, elles me réchauffent et apportent ce que seul le thé est capable d’évoquer, des souvenirs intenses et de douces rétrolfactions. Alors, au lieu d’écouter la raison, aller faire ces mille choses notées sur ma to do list longue comme un jour sans thé et sans petit Dragon, c’est dire ! je veux continuer à vivre cette extase particulière, celle du thé…
Un dernier regard sur ces belles qui vont rejoindre celles qui me serviront un jour d’oreiller,
et tout est prêt pour d’autres sensations fortes.  
En admirant ces belles je me rappelle avec émotion de ce jour béni où j’ai découvert pour la première fois ce thé d’exception dont Fabienne, une autre habituée de cette Crèmerie, m’avait déjà parlé  http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/11/ce-14-novembre-jai-une-fois-encore.html . Et je retrouve ce parfum subtil et particulier que dégagent les feuilles cueillies dans le Yunnan. 
La liqueur est lumineuse et les saveurs me donnent la chair de poule, deux souvenirs forts d’autres dégustations se mêlent à elles http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/12/premier-jour-de-lhiver-et-dune-nouvelle.html  et http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/11/une-autre-forme-de-retrolfaction.html , elles me ramènent toutes deux à des dragons et des parents heureux. 
Et en savourant cette troisième infusion, un autre encore, plus proche : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/03/un-seul-plusieurs-manieres-de-linfuser.html . Seul le thé provoque cela, je suis à la fois entièrement dans l’instant et en même temps dans les souvenirs, c’est certainement cela l’Extase du Thé… 
Merci les Feuilles, grâce à vous des visages aimés ont partagé ces moments hors du temps et de l’espace, et vous n’avez pas fini de m’éblouir, bientôt vous bercerez mes rêves…
C’est bien éveillée que je me rends maintenant dans un lieu de rêve et c’est toujours avec bonheur que je retrouve Source de Lumière.  J’ai rendez-vous avec Marina, rencontrée au Tea Garage un dimanche pas ordinaire, nous avions partagé un Matcha http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/06/un-long-week-end-comme-je-les-aime.html et je lui avais parlé d’un autre lieu de perdition… 
En l’attendant, Jing prépare ce fameux Hong Lao Ying, l’Aigle rouge qui m’avait déjà transportée la première fois que je l’ai découvert : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/12/encore-un-week-end-fabuleux-qui-en.html
Si je savais déjà que ce thé vert était tibétain, cultivé à 4 mille mètres d’altitude d’où son absence de chlorophylle, qu’il était bon pour la santé, aujourd'hui, j’ai encore appris, notamment le pourquoi de son nom qui me faisait penser à un thé rouge, l’aigle au Tibet est le symbole de divinité.
Nuage Blanc a précisé que c’est un des thés qui donne le plus d’énergie. 
Marina n’en revient pas encore semble-t-il… 
Les passages se succèdent, 
nos échanges également. 
Les feuilles infusées ne ressemblent pas à celles d’un thé vert 
mais bien à des céréales dont elles ont l’aspect et le parfum. Nous sommes toujours au Tibet, Jing nous fait descendre la montagne, nous sommes maintenant à 2.250 mètres.
Nous allons maintenant découvrir le Jomolongma ou le thé sacré du mont Everest. Il ressemble étrangement au fameux Bi Lo Chun mais s’il faut 60 mille feuilles pour obtenir 500g de celui-ci, il en faut 80 mille pour ce thé sacré.
J’ai hâte de découvrir ce thé qui m’est encore inconnu. 
Comme chaque fois,
c’est toujours avec beaucoup d'émotion 
que j’observe les visages concentrés de mes amies de thé. 
Saveur très fraîche et subtile mais en plus « profond » que le Bi Lo Chun dont les producteurs lui ont emprunté la technique de fabrication.
Source de Lumière nous apprend qu’il pousse aussi près d’un lac, le Yi Gong dans lequel se reflète l’Everest.
Une légère astringence apparaît maintenant mais c’est la magie de la douceur qui opère encore.
Les 2 thés verts tibétains réunis. Je ne sais plus trop comment nous avons parlé des signes astrologiques chinois, mais ce fut un moment très gai, même si… je suis coq et je signale que je n’aime pas ce signe parce que je n’aime pas l’animal, mais Jing m’apprend qu’il ne s’agit pas d’un animal mais de la famille de celui-ci, les gallinacés donc, Marina cite la poule ajoutant de luxe… Et pourquoi pas la dinde tant qu’on y est ! Fou rire mais Source de lumière vient à mon secours en disant que boire le thé aide à dépasser tous les signes particulier, avec le thé, on les a tous en synergie… Du coup, je me sentais un peu dragon, mon signe préféré !
Le thé suivant est un Oolong de Taiwan nommé Les 5 éléments dont Jing nous compte la belle histoire qui s’y rattache : suite à un tremblement de  terre très violent, des pans de montagne se sont effondrés et avec eux les plantations de thé. Cinq endroits fameux se sont rétrécis fortement mais le Maître de Thé de Source de Lumière et Nuage Blanc a voulu sauver ces théiers restants et a réuni leurs feuilles en un seul thé, composé de 5 éléments d’où son nom. Bel hommage aux planteurs !
Belle couleur pâle de cette première infusion mais c’est le parfum très fruité de la tasse à sentir que me séduit, alors ma déception en trempant mes lèvres dans cette liqueur dont la saveur ne ressemble pas du tout au parfum qui m’avait fait saliver, ce sont des notes florales très mélangées. 
Deuxième passage, 
et toujours cette concentration 
comme une méditation. Cette fois-ci le parfum correspond plus à la saveur, douce et fruitée. Les infusions se suivent, que du bonheur mêlé à nos échanges si vrais dans cette ambiance hors du temps, comme des moments d’éternité. Et encore une pensée profonde de Jing, nous parlions de la curieuse façon d’envisager la terre comme une vallée de larmes pour gagner le paradis, à cela Jing a dit, le paradis est en nous, c’est à nous de le créer… Et c’est certain, ici nous y sommes. 
En observant les belles, on constate qu’elles sont de formes et de grandeurs différentes, la beauté et la "bonté" dans la diversité, 
ce n’est pas Marina qui dira le contraire… Un petit passage par un sachet contenant de l’Essence de pollen, pour le faire découvrir à Marina, je suis soufflée par le parfum et la saveur de ce sachet que je consomme pourtant tous les matins, est-ce parce que Marina est  liégeoise, mais il me fait penser au sirop de Litch justement ! Je verrai demain si je retrouve cela. Il faut d’ailleurs que j’en fasse un billet, c’est un excellent et indispensable complément alimentaire pour les végétariens et surtout végétaliens.  Nous devons deviner ce qu’est le thé suivant, nous ne voyons pas la feuilles mais à voir l’air malicieux de Jing, ce ne sera pas évident, que nous réserve ce thé mystérieux ? 
Pour Marina, il s’agit d’un Oolong, pour moi il a des notes de Pu Er mais ce n’en est pas un. 
Jing, toujours avec un petit sourire, nous annonce que nous brûlons… Finalement, je trouve que c’est un thé rouge mais exceptionnel, on y retrouve des notes typiques des thés du Yunnan mais en beaucoup plus doux. 
Et c’est effectivement un thé rouge du Yunnan de … 35 ans d’âge ! Il faut malheureusement que je laisse mes amies, j’ai un rendez-vous chez ma dentiste, mais c’est sur un petit nuage que je m’y suis rendue sans aucun stress et c’est bien la première fois ! 
Merci à vous trois pour ces beaux partages et ces moments si précieux. 
En revenant de chez ma dentiste, très étonnée de me voir si détendue, passage par la serre où les agapanthes qui n’ont jamais été aussi prolifiques. Je n’ai plus bu de thé ce soir, j’ai encore en bouche le goût des produits dentaires qui se marieraient très mal avec la subtilité des feuilles mais je reste sur ces merveilleux moments d’une journée très riche. Ah oui, j’ai téléphoné à la mer, pour souhaiter à des parents heureux une belle fête du 7e jour du 7e mois lunaire, la saint Valentin chinoise et j’ai entendu le petit Dragon, belle fin de journée… 

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