Pendant
deux jours, j’ai été privée de ma drogue. Nez transformé en fontaine, et bouché
donc.
Remèdes appropriés en rêvant à d’autres boîtes...
Sans oublier ces
petits sachets pour varier les goûts que je percevais à peine pourtant, souvenir, souvenir... http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/06/le-bonheur-se-prolonge-bruxelles-dans.html . Pour couronner le tout, les cloches de Pâques en
partance pour Rome ont eu le culot de s'arrêter dans mon crâne, quelle
audace ! J’aurais mille fois préféré le cri du faisan surtout depuis que
Marie-Aline m’a instruite sur sa signification. Ce matin, je peux enfin
revenir à mes fondamentaux, mes essentiels, sans quoi ma vie ne serait plus
vraiment LA vie.
Dès l’ouverture de cet écrin qui contient ce Yunnan Hu griffé ThéÔdor, des senteurs
aimées viennent chatouiller délicatement mes narines endolories.
Dans la
tasse, cette belle couleur ambrée pleine de promesses gustatives particulières,
je l’ai corsé pour être certaine de le goûter. Emotion intense en y portant mes lèvres,
aucune astringence, aucune amertume malgré un dosage plus important. J’y
retrouve toutes les caractéristiques typiques de ce grand du Yunnan, ce terroir
que j’aime tant : des notes empyreumatiques variées, entre le boisé, le
cuir, le fumé mais avec des notes sucrées, miellées. Bref, LE bonheur après ces
2 jours d’abstinence. Accompagné de cette musique typique du Yunnan,
entraînante, c’est le thé du réveil des sens.
Théière vide, plus de
musique, il est temps d’aller m’aérer sous un ciel gris mais un air doux et
vivifiant.
Retour dans mon cocon, bis repetita pour l’insatiable. Le contenu de la boîte diminue dangereusement, je n'en ai cure, je commencerai le mois de mars à Paris... Et toujours cette musique,
sur ce CD plus de chants aux notes stridentes. Tout en savourant ce trésor, je
m’imagine là-bas parmi ces chanteuses, peut-être aussi cueilleuses de ce
nectar ?
Ce n’est pas une
musique trafiquée mais des accents prononcés de ce terroir si lointain, j’aime
particulièrement le dernier chant Please
stay with us, my guest from far away… Je ne le peux pas mais c’est promis,
je reviendrai.
Ces belles m’ont comblée, elles vont entamer une nouvelle
vie à présent. Et moi, je vais enfourcher mon "cheval-vapeur",
direction un petit coin de Chine, chez Tchang …
J’ai quitté la maison
sous une faible bruine mais c’est le soleil qui m’attendait dans ce petit coin
de Chine.
J’avais rendez-vous avec Sonia qui, avant même d’y avoir goûté,
rien qu’en humant les feuilles ne se tenait déjà plus, l’après-midi promet
d’être joyeuse…
J’ai choisi un green Yunnan Supérieur pour continuer
sur ma lancée de ce matin. C’est également un thé corsé on y retrouve des notes
typiques du Yunnan et une légère amertume.
Beau camaïeu de verts avec par
ci par là quelques feuilles brunes, que font-elles donc là ?
Sonia
découvre les perles de longévité, elles sont aux haricote rouges, elle est
séduite.
Je me suis abstenue je préfère celles au sésame grillé mais
pendant qu’elle déguste j’admire ces jolies cages à oiseaux- revisitées en
abat-jour.
Cela ne se voit sans doute pas mais nous sommes aussi au Lotus
bleu pour "travailler", choisir les thés qui seront
présentés lors de l'atelier du 9 mars.
Il ne reste plus qu’à passer commande.
Je
n’ai pu résister à quelques petits objets, je ne pourrai malheureusement les
inaugurer avant vendredi. J'ai dit à Tchang que je ne viendrais plus, trop de tentations, ce qui a provoqué son hilarité, il n'en crois rien... Je pense que malheureusement il n'a pas tort!
En rentrant j’ai retrouvé ce beau ciel bleu.
Ce soir après le souper, pour prolonger le bonheur, j’infuse ce Huang Da Ye griffé évidemment Tchang
de Chine, cadeau de Sonia. Je ne connais pas ce thé, je suis impatiente
de le découvrir, je sais déjà qu’il aura les saveurs de l’amitié !
Les feuilles, superbes, d’un beau camaïeu de bruns, sont parsemées de tiges.
Les arômes sont surprenants, je perçois comme des notes grillées, un peu
caramélisées.
Dans la tasse d’un bel orangé, je retrouve ces saveurs
improbables de grillé avec des notes sucrées sur un fond végétal, comme de la
paille, c’est dû sans doute à son mode de séchage, en tous cas, émotions
gustatives. Merci chère Sonia et pour ce
beau cadeau, cela faisait des lustres que je n’avais plus bu de thé jaune et pour
ces moments hors du temps passés dans la bonne humeur au Lotus bleu. Nous nous
retrouverons le 9 mars, j’ai hâte.
2 commentaires:
Bonjour Francine, de passage sur votre blog prendre de vos nouvelles. J'aime bien les infusions, et pas que quand je suis malade, trop de gens pensent qu'elles sont bonnes à prendre QUE quand on est patraque. Dommage! Surtout celles de Théodor, absolument délicieuses.
Amitiés.
Claire de Amorim
@ Claire: quand on a le nez bouché, on ne goûte plus rien; le tilleul et la camomille ont des vertus thérapeutiques dans ce cas, ce sont des remèdes de "grands-mères", de la mienne en particulier. Par contre, la Tisane de l'Abbaye et la verveine sont pour moi des tisanes plaisirs que je consomme régulièrement le soir. Bonne fin de soirée, avec thé ou... tisane!
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