mercredi 26 mars 2014

Le thé, une culture partagée entre le Maroc, la Chine... et moi

Toujours une belle lumière au réveil 
mais un soleil qui se la joue hiver, il me déçoit. Alors, je me livre à mes rituels habituels mais jamais lassants : thé-santé puis un thé du Jardin des cœurs heureux parce qu’il l’est. 
Puis retour dans mon cocon pour me replonger dans cette Bible avant de repartir à Mogador. Et pour accompagner ma lecture, évidemment un thé de circonstance, On va se revoir griffé ThéÔdor. 
Je relis le chapitre consacré à la menthe et les autres plantes aromatiques dont se sont certainement inspirés ceux qui ont œuvré à la réussite de cette exposition improbable : le thé, une culture… Et un regret, ne pas avoir ramené des plants de menthe nâ-nâ, alors que toutes les autres plantes aromatiques ont quitté leur dormance d’hiver, aucune trace de celle ramenée de Marrakech il y a 8 ans, que se passe-t-il ? Je ne désespère pas de la revoir, sinon, il ne me restera qu’une solution… Heureusement, ce breuvage subtil dont je me méfiais pourtant quand je l’ai goûté la première fois, je l’avais acheté après avoir lu le carnet d’opinions de l’Insolent parisien, On va se revoir fait partie du caractère de l’utopie :"J’aime l’idée de conclure une entrevue par certains mots, piquants comme le poivre, sucrés comme un bon thé à la menthe et dont mon interlocuteur ne sait jamais dans quel sens le prendre. On va se revoir : est-ce la promesse ou l’expression d’une envie sincère de renouveler ce rendez-vous passé ou bien la menace voilée d’une vengeance future ? Je vous laisse le soin d’y penser…" . J’ai aimé cette insolence. La théière est vide, il est temps maintenant de retourner là-bas. 
Mais avant cela, un regard admiratif pour ce travail d’artisans. 
A l’endroit comme à l’envers, le polissage du bois mets les dessins en valeur. 

Le thuya ou arbre à chèvres parce qu’elles sont friandes des feuilles,  poussant en abondance dans la région, donne du travail aux artisans-ébénistes. 
Ce sont les racines, dont ces exemplaires sont exposés au rez-de-chaussée du Musée, qu’ils travaillent avec patience et talent.  Nous montons maintenant au premier étage. Je pourrais intituler cette première partie de l’exposition Au commencement étaient l’arbre et la feuille. 
C’est la première   partie de l’exposition précédée d’une introduction qui parle de la découverte de cette feuille mythique par Shen Nong. 
Je n’ai pas compris la fin de cette phrase, j’espère qu’en chinois ce sera plus clair quand Jing ou Anne-Marie pourront la traduire. 
Par contre, j’ai bien aimé cette description de la feuille et du circuit fermé.  
Ceci est la partie plus botanique, c’est un exemple de ce que j’ai apprécié dans cette exposition, la façon particulière de décrire les choses. 
"les nouvelles houppes", joliment dit ! 
Voilà le terroir idéal des théiers.
La deuxième partie  de ce voyage concerne la production et la préparation du thé, ce qui amène à la description des 6 familles de thé. Ici aussi, le vocabulaire est caractéristique, je vous laisse savourer. Dans chaque vitrine consacrée aux différentes familles  3 ou 4 boîtes transparentes contenant les thés représentatifs, ici aussi impossible de faire des photos convenables mais ces noms m’ont fait saliver… 
Thé vert : Long Jing, Bi Lo Chun…  
thé blanc : Jun Shan Yin Zhen, thé blanc de pivoine ; 
les Oolong Tie Kwan yin, Da Hong Pao, Dong Ding, Wenshan Baozhong 
thé rouge : aucun ne m’était connu : 
Mending Ganlu
le thé de Perle, 
Dianhong qui ressemble à du Yunnan, 
Qihoong
thé noir 
un nid, 
une brique 
et une galette appelée thé en bloc ici. 
Une manière particulière de décrire très brièvement les thés parfumés qui sont appelés thés rajoutés. Par contre, je ne sais pas ce qu’est le thé "raffiné". Il était question aussi du thé jaune mais je ne suis pas parvenue à obtenir une photo nette malgré mes 3 visites et je n’ai pas noté le texte malheureusement, il faudrait que j’y retourne… 
Vient ensuite la dégustation appelée "scientifique".  
A commencer par le choix de l’eau. Je connaissais la première partie de cette jolie phrase, j’ai été touchée par la seconde. Et je la complèterai en parlant des feuilles, ce qui donne la trinité : "L’eau est la mère du thé, l’ustensile est le père du thé et les feuilles leurs filles, le thé leur fils." 
Suivent 5 caractéristiques nécessaires pour obtenir un bon thé : "frais signifie qu’il s’agit de feuilles de l’année courante. Le thé nouveau est parfumé et frais, riche en vitamines C (…) ; sec signifie que l’humidité des feuilles est basse (moins de 6%). Une feuille mise entre le pouce et l’index peut être écrasée en poudre. Proportionnel signifie une bonne homogénéité en épaisseur et en couleur. Parfumé signifie une odeur parfumée et pure. Propre signifie une parfaite pureté sans aucune substance étrangère." 
On découvre ici l’importance d’une température adaptée à chaque type de thé mais aussi une façon simple de doser le thé. J’aurais voulu terminer ce compte-rendu mais j’en ai été empêchée, je continuerai vendredi j’espère parce qu'après, il faudra que je prépare ma prochaine escapade. 

Aucun commentaire: