mercredi 8 octobre 2014

Retour en force des Pu Er mais pas que

Hier soir, la Nature a repris ses droits en se manifestant avec violence : deux orages accompagnés de pluies torrentielles et un vent à décorner les bœufs, beau spectacle de cette nature déchaînée pour la fille du vent et de la tempête que je suis. Cela n'a pas duré mais m'a redonné une belle énergie, potentialisé par un breuvage au goût puissant de terre après la pluie.
Je récidive aujourd'hui.
Ce Pu Er millésimé 1988 sera mon thé de lecture en attendant de rencontrer l'auteure de ces contes. Je veux cette fois tout relire, à commencer par les contes ou les légendes du Pu Er liée à la jolie histoire du "grand frère Wang"  qui a refusé de répondre aux injonctions grossières de l'administration chinoise: "Petit vieux, j'achète tout ton thé", il n'a jamais cédé répondant "cette plantation est mon œuvre, je vends mon thé à qui je veux". cela lui a coûté cher : "Ainsi l'administration, d' échelon en échelon dans cette longue hiérarchie, par cupidité et désir de promotion, avait confisqué la belle plantation de Wang ! Wang depuis a disparu. Le Pu Er cha connaît une réputation mondiale. Mais à quel prix... On appelle cela la mondialisation". 
 La lecture de ces contes m'a fait penser à l'époque, lointaine maintenant mais encore très vivante, le lieu où quand il faisait beau, à l'ombre des grands arbres, je racontais ou lisais des histoires à mes petits-enfants... Souvenirs émus.
Cet endroit magique a disparu, remplacé par le travail des hommes... Vivement que ce soit terminé et que cet endroit retrouve sa quiétude.
Savourer ce thé chaleureux et m'imprégner de ces mots ont fait de ma matinée des moments hors du temps et du bruit du monde.
Grâce à FB, je revois ma Mimi et Natsuki, sa sœur japonaise dans son pays cette fois, un vrai bonheur... Elle avait passé un an en Belgique pour apprendre le français et découvrir la culture d'ici: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/05/encore-un-magnifique-week-end-vive-la.html .
N'est-elle pas rayonnante ma Mimi, un bol à la main ! Mais à y regarder de plus près, les ustensiles semblent être chinois, j'attends des explications, ma Mimi, je t'envoie un courriel ce soir.
Quelques heures plus tard, retour à la maison avec un petit coin de ciel bleu.
C'est aussi le retour du Pu Er, celui de 1980, un Xing Fu.
J'ai envie de l'infuser dans cette théière en terre, ramenée de Taipei, souvenir, souvenir.
Que va donner ce "père" de pierre ?
La première infusion, assez douce, éveille mon palais et le prépare à l'extase.
Pierre + eau + feuilles = ?
Aux émotions gustatives se superpose celle de la nostalgie et des souvenirs liés à ces beaux objets made in Mucha... Si tout va comme prévu, j'y retournerai l'année prochaine, mais cela ne dépend pas que de moi, sinon j'y serais déjà !
Avant de les arroser à nouveau,
je jette un regard à ces belles en pensant aux cueilleuses et à ceux qui les manufacturent avec un tel savoir-faire.
Une belle couleur brillante et ambrée, plaisir des yeux d'abord.
La théière en pierre ne donne pas le même rendu que celle en terre, le breuvage est plus minéralisé, intéressant.
Après le souper, une dernière infusion.
Elles n'ont pas encore tout donné, je continuerai demain peut-être avec une théière en terre.
J'avais vu cette jolie petite calebasse dans la vitrine d'un petit magasin de thé, celle que j'ai achetée était emballée mais en rentrant chez moi,
j'ai constaté qu'elle était cassée, je suis retournée le même jour dans la boutique mais là ô surprise ils ont refusé de me la reprendre ! Elle est inutilisable mais je l'ai pourtant gardée jusqu’à aujourd'hui. Pendant que j'infusais ce Pu Er Xing Fu, j'ai pensé à Cha Hua et Sabine qui, à Nice, ont fait de même, vivement que j'aie le compte-rendu de ces moments hors du temps !

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