vendredi 19 juin 2015

Retour du Pu ER !

A deux jours de l'été, je me suis réveillée bien avant mon heure habituelle, j'avais froid ! 
Il ne faisait pas 10° et le soleil dormait encore, pas un seul petit coin de ciel bleu, le ciel était gris-noir et très menaçant... 
Heureusement du bleu, il y en a tout plein dans mon salon, y compris sur cette jolie fleur de delphinium. 
Ici non plus, il ne fait pas chaud mais je ne risque pas d'avoir froid longtemps, je vais infuser un
Pu Er




et pas n'importe lequel, cette fabuleuse brique 1980 dont je parle antre autres ici http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/10/a-propos-de-lectures-en-liber-the.html. Elle ne va pas tarder à me faire voyager au pays des souvenirs, beaucoup d'émotions en perspective, et pas que gustatives...
J'installe les ustensiles sous le regard de Lu Yu, j'ai hâte de commencer. 
Après avoir ébouillanté la théière, j'y dépose ces vieilles dames qui dégagent immédiatement un parfum de terre mouillée. 
Toujours très émue face à 29 février dont j'admire la forme particulière, premier voyage, premières émotions fortes: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/09/les-jours-se-suivent-comme-je-les-aime.html.
Que vont donner ces vénérables ? 
Autre souvenir, le Musée de Mucha d'où vient le set de dégustation, et une autre belle rencontre. 
Les parfums qui se dégagent de la tasse à sentir me donnent déjà des frissons, c'est en tremblant que je découvre les saveurs de cette première infusion : les feuilles ont encore évolué, dès la première gorgée je retrouve les notes connues de terre mouillée et de camphre mais aussi des notes miellées, je suis impressionnée. 
Les passages se suivent dans la magie de l'instant où plus rien d'autre ne compte que ce que je savoure avec une forte jouissance. 
Le temps météorologique n'a plus aucune importance, je suis en dehors du temps, c'est l'extase. Le Qi de ce breuvage mythique est de plus en plus puissant. 
Au moment où je m'apprête à savourer cette énième infusion, le soleil s'invite dans mon cocon. 
Le ciel a bien changé, la température est plus clémente. 
J'en profite, avec un matériel légèrement différent 
mais qui me rappelle la générosité de la maman de ma chère belle-fille, je boirai le contenu de ce beau cadeau à sa santé... Le chant des oiseaux et les autres parfums de la nature accompagnent cette fabuleuse dégustation. 
Mais pas pour longtemps ! C'est quoi ce ciel ?!? Je m'empresse de rentrer avant qu'il ne me tombe sur la tête et surtout dans la théière, 
ce serait dommage, elles ont encore tant à m'offrir.
Comme chaque fois pendant le temps de l'infusion, je caresse le ventre rond de la Belle, ce geste voluptueux me procure une autre sensation forte de bien-être, une autre forme d'extase...
Toujours cette couleur ambre 
d'une liqueur brillante qui procure encore et encore des émotions gustatives intenses, mais pas que :
 
 
 
 
"Dans le liquide ambré qui emplit la tasse de porcelaine ivoirine, l'initié peut goûter l'exquise réserve de Confucius, le piquant de Laotsé, et l'arôme éthéré de Cakyamouni lui-même". (Okakura Kakuzo).
Les Feuilles n'ont pas tout donné, la suite sera pour demain.
Mais avant d'écrire le mot FIN au bas de ce billet, je jette un œil à l'intérieur de cet écrin qui contient les feuilles infusées de ce grand cadeau, la brique magique ce
Pu Er 1980. Un long moment de méditation sur le sens de l'Amitié, avec un grand A... Merci la Vie !

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