mercredi 23 mars 2016

Que dire, et surtout comment?

22 mars, jour de cauchemar éveillé. Mon mari, comme beaucoup de Belges, est resté devant la télévision, regardant en boucle ces images innommables. Moi par contre, je suis plus sensible aux mots et j'ai préféré passer une grande partie de la journée au jardin
à réaménager ce restaurant très fréquenté 
et à désherber le parterre qui évolue de jour en jour, le jardinage me permet de me laver la tête. J'ai été très touchée par deux coups de fil venus de Paris, MERCI à vous deux ma chère Marie-Aline et mon cher Guillaume, je vous reconnais bien là. Et de bien plus loin, par mail, ma chère belle-fille et mon amie Ling-ling, merci aussi à vous deux mes chéries.
Ce matin, le ciel était au diapason du chagrin des Belges. Hier soir, j'ai été dans les bibliothèques du grenier pour rechercher le livre éponyme de Hugo Claus, le flamingant francophile comme il se qualifiait lui-même mais je ne l'ai pas retrouvé. J'ai beaucoup pensé à mes anciens étudiants qui ont retrouvé leurs petits élèves aujourd'hui, je suis certaine qu'ils ont trouvé les mots pour les rassurer même si eux-mêmes..., pour répondre à leurs questions, pour expliquer l'inexplicable et surtout pour leur donner des mots d'espoir, des raisons de joie... Je me rends compte à la difficulté que j'ai de m'exprimer que je paie le contrecoup du cataclysme d'hier.
Ce midi une minute de silence a été organisée à Bruxelles dans différents lieux symboliques et dans les écoles évidemment, alors je m'y suis associée enserrant mes arbres dont l'énergie me donne la force de ne pas plonger dans des idées haineuses, compréhensibles mais stériles... 
Ce devrait être assez facile quand on voit le renouveau de la nature, et pourtant...
Il est temps d'aller préparer le repas. 
Cet après-midi, changement radical dans le ciel, le soleil est revnu et les nuages blancs sont coupés en deux par cette bande toute bleue, peut-être ce beau spectacle va-t-il m'aider à chasser cette tristesse tardive. Retour dans mon cocon pour mes rituels: 
Le thé: un Jungpana griffé ThéÔdor vendu par Cha-Hû-Thé.
Comme musique, la compil du grand Jacques qui a su si bien parler de ce plat pays, et de Bruxelles qui brusselait. Mais aussi QUAND ON N'A QUE L'AMOUR...
et une bougie, comme une petite flamme d'espoir dans la noirceur des évènements présents.
Aujourd'hui, plus que jamais, "boire le thé pour oublier le bruit du monde". Et retrouver la paix intérieure et le sourire.
Le ciel s'assombrit à nouveau mais j'ai retrouvé le calme en pensant au bonheur d'être une grand-mère comblée et fière
d'admirer les premières calligraphie de ce petit Dragon.
Coiffeur à domicile,
puis un peu de sport
pour canaliser le trop-plein d'énergie. 
Je craaaaqqqquuuue! Il est trop beau...
Même pas peur!
Avec maman je découvre l'instrument préféré de ma Nanny.
Peut-être qu'un jour, toi aussi tu en joueras, petit Georges.
Mais pour le moment, la télé c'est plus facile et ça me plait.
Le jeu est l'activité la plus sérieuse pour un enfant, concentration, imagination 
et dépassement! Même papa est plus petit.
Même si je suis un petit Dragon, je peux aussi faire le singe! Que cela fait du bien de regarder ces superbes photos d'un enfant heureux qui grandit si bien!
Ce soir, la simple flamme d'une bougie m'aidera à méditer...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

l'eau bout comme un gazou
je me fais du thé
et je vais boire à ce mystère
la terre est en misère
et la vie est bien belle
Michel Garneau 1988
K

Francine a dit…

@ Kris: du fond du cœur, MERCI...